La famille de Pierre BELLEMARE ruinée par les emprunts russes
Alors qu'il sort un Almanach 2016–2017, Pierre Bellemare revient sur ses souvenirs d'enfance La disparition de ma sœur a totalement bouleversé la vie de notre famille. Notre appartement, boulevard Saint Jacques près de Denfert Rochereau, est devenu silencieux. Ma maman a sombré dans la mélancolie, est tombée malade de chagrin. Ces vacances étaient mes vrais instants de bonheur, les seuls où je pouvais jouir de la présence paternelle, m’évader du quotidien, retrouver une véritable insouciance. Je me rappelle avec émotion cette si belle Suisse Normande et le château de Pontécoulant appartenant à la comtesse de Barrère, parente célibataire de papa. Nous nous y sommes réfugiés pendant la guerre. Issu d’une lignée d’aristocrates ruinée par les fameux emprunts russes, mon père par son éducation, son milieu, n’était nullement préparé à gagner sa vie en travaillant. Marié à une petite cousette montmartroise, pour nous élever mes deux sœurs et moi, nous offrir des vacances, mon père accomplissait des prouesses, sans jamais rien laisser paraître. Je m’en rends compte maintenant. Je le vois encore partir chaque semaine vendre des ouvrages de collection pour le compte de libraires qu’il connaissait bien. Je le vois, revenir épuisé et continuer cependant à travailler .
Cour d'appel de Paris jeudi 17 décembre 2015
La cour d'appel de Paris a refusé aujourd'hui de suspendre les saisies de biens russes en France opérées par les anciens actionnaires majoritaires de la société Ioukos (holding GML) dans le cadre de la procédure de compensation du démantèlement contesté du groupe pétrolier. Ces saisies font suite à une décision en 2014 de la Cour d'arbitrage de La Haye obligeant Moscou à verser aux actionnaires de la compagnie pétrolière Ioukos une indemnité de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros), un dédommagement record. La Russie a toujours refusé d'exécuter ce jugement et les ex-actionnaires de Ioukos ont alors demandé à la justice de saisir, pour obtenir réparation, des biens russes dans plusieurs pays, notamment en France.
Oui il y avait un service des Emprunts Russes à la Banque de France
Journal OUEST-ÉCLAIR du 12 juillet 1918 (page 2)
La Banque de France le crédit national et les coupons russes
................. "" M. Klotz l'affirme, et sa parole nous suffit pour considérer comme établi que la Banque de France n'a jamais ouvert des guichets à la souscription des fonds d’État russes. Il n'en est pas moins certain que la Banque de France était l'agent financier de la Russie dans notre pays et qu'il y existe un bureau spécial uniquement chargé des fonds d’État russes. Ne faut-il pas juger qu’elle entendait par ce fait exceptionnel donner sa garantie morale à ces titres ?
Ce même Bureau de la Banque de France ne déclarait-il pas tout récemment encore que l’État français paierait toujours les coupons russes, parce qu'il avait engagé sa responsabilité morale en priant par lettres les directeurs des établissements de crédit et des grandes banques de faire souscrire leurs clientèles aux emprunts russes ? ...........................
Mercredi 19 aout 2015 :
Un porteur d'emprunts russes vient de nous envoyer la copie d'un document qui prouve l’existence d'un bureau du Ministère des Finances russe à la Banque de France. Le document ci-dessous mentionne :
Banque de France - Service des Dépôts de Titres
Il est signé : Par délégation spéciale de M.le Ministre des Finances de l'Empire de Russie
Le Gouverneur de la Banque de France
Tous les avoirs de l'Etat russe saisis en France, Belgique et Autriche
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’acte ouvertement inamical le gel des comptes de l’ambassade de Russie à Bruxelles et a convoqué jeudi l’ambassadeur de Belgique à Moscou, Alex Van Meeuwen, pour protester contre cette décision des autorités belges.
« Moscou considère cet incident comme un acte ouvertement inamical et une violation grossière des normes du droit international, et exige que la partie belge prenne immédiatement des mesures visant à rétablir les droits souverains de la Fédération de Russie, violés en Belgique », lit-on dans le communiqué de la diplomatie russe, qui réclame des explications et n’exclut pas d’appliquer des « mesures similaires » contre la mission diplomatique belge.
De son côté, le ministère belge des Affaires étrangères se défend, en déclarant que la décision de justice qui a conduit au gel des comptes des ambassades russes à Bruxelles a été « exécutée directement par huissier », sans intervention du gouvernement belge.
Jeudi 18 juin, des huissiers de justice français ont commencé à exécuter la décision de la Cour permanente d’arbitrage, imposant de geler des actifs russes en France. De surcroît, plusieurs banques belges se sont vues également contraintes de soumettre une liste des actifs russes à geler.
Commentant ce processus, le ministre russe du Développement économique Alexeï Ulioukaev a déclaré que « l’étendue des actifs gelés est insignifiante et n’a pas de conséquences financières importantes, mais ce fait en tant que tel est, bien entendu, désagréable ». Néanmoins, le responsable politique a averti qu’il était indispensable de bien mesurer les risques et qu’il y avait de fortes chances que les actifs russes soient gelés dans l’UE et aux Etats-Unis.
Le blocage des actifs de la Russie est imposé sur la base de la décision de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye du 28 juillet dernier, suite aux actions de trois compagnies, représentant les intérêts d’anciens actionnaires de la compagnie pétrolière Ioukos Universal Limited. Selon la décision, la Russie doit rembourser aux actionnaires de Ioukos 50,2 milliards de dollars. Sergueï Stortchak, le ministre russe des Finances, avait alors souligné que cette décision comportait des « lacunes importantes ».
L’opinion de civilwarineurope
Ce soir on apprend que l’Autriche a également l’intention de suivre la France et la Belgique. Les huissiers français, autrichiens et belges vont-ils précipiter l’Europe dans la guerre ? Les huissiers…. les crétins, ils prennent vraiment les gens pour des cons ! Cette décision est bien entendu politique et ce n’est pas un hasard si elle survient au moment où les négociations entre les créanciers et le gouvernement grec sont dans l’impasse au risque de précipiter l’Union européenne dans l’inconnu.